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Tout savoir sur l'étendue du secteur bancaire
Durée 2 minutes
Une banque compterait près de 300 métiers différents ! C’est en tout cas un chiffre souvent évoqué par les professionnels du secteur. Il faut dire que la banque recouvre de très nombreuses réalités et sort des sentiers battus en se digitalisant et en investissant de nouveaux territoires.
Savez-vous combien de personnes travaillent dans le milieu bancaire en France ? 360 000[1] ! Un chiffre énorme qui représente près de 2 % de l’emploi salarié privé. Bien entendu, il faut de quoi occuper tout ce petit monde, mais vous allez vite comprendre que ce n’est pas le travail qui manque !
Les différentes réalités de la banque
Commençons par les fondamentaux. Le mot « banque » en soi est assez vague. Derrière cette appellation générique, on trouve la banque de détail, c’est-à-dire la banque de réseau qui propose des services aux particuliers et aux entreprises, mais aussi la banque de financement et d’investissement, qui monte des opérations complexes pour de grandes sociétés, la banque de marché, qui intervient sur les places financières, ou encore la banque privée, qui gère les portefeuilles de clients aisés.
Néanmoins, 75 % des emplois se trouvant au sein des banques de détail, c’est essentiellement sur celles-ci que nous proposons de nous concentrer.
La banque de détail, un large éventail de possibilités
Un chiffre d’abord : 50,8 %[2]. Plus d’un CDI sur deux concerne les métiers de la vente et de la relation client. Rien d’étonnant dans la mesure où le secteur bancaire est très concurrentiel et fait l’objet d’une défiance de la part de l’opinion publique (merci la crise financière), obligeant les établissements à prioriser la fidélisation de leurs clients. Ces métiers commerciaux incluent différentes professions. Cela va du chargé de clientèle particulier ou professionnel en banque de réseau aux concepteur et conseiller en opérations et produits financiers en banque de financement et d’investissement.
En retrait de la vente, on trouve le back-office, c’est à dire des métiers de traitement des opérations, sans relation avec les clients. Ces professions font la part belle aux informaticiens et recrutent beaucoup : gestionnaire de back-office, informaticien/chargé de qualité, spécialiste des opérations bancaires, etc
Bien entendu, en tant que pierre angulaire du système financier, la banque, c’est aussi des métiers de finance : analyste de crédit, analyste financier, gestionnaire de patrimoine, gérant de portefeuille, trader, etc. En raison de la complexité des opérations financières, ces missions impliquent des compétences et des connaissances pointues et spécialisées et une ouverture sur l’international nécessitant la maîtrise d’une ou plusieurs langues étrangères.
Enfin, comme dans toutes les grandes entreprises, les fonctions support sont fondamentales. Juristes, fiscalistes, comptables, contrôleurs de gestion, professionnels de la communication ou des ressources humaines… les jeunes diplômés sont très prisés. Les banques comptent sur eux pour contribuer à l’évolution des métiers support, au siège ou en agence.
L’impact du digital sur les métiers du secteur bancaire
Entre le développement du big data, de l’intelligence artificielle et de la blockchain, les banques traditionnelles sont amenées à se réinventer. D’autant plus que les clients ont de nouvelles aspirations, comme le précise Nicolas Théry, président de la Confédération nationale du Crédit Mutuel : « L’utilisation des outils digitaux est désormais la règle avec l’immense majorité de nos clients. La caisse et l’agence virtuelles complètent la caisse physique, et la signature électronique à distance est devenue une pratique courante. Ce basculement, qui favorise une plus grande proximité relationnelle, est irréversible. »
Tout cela a un impact sur l’offre de métiers. Des professions apparaissent, comme celle de data scientist, pour tirer des conclusions stratégiques des millions de données que nous générons chaque jour sur le Net. Comme le « chatbot » master, en charge de la programmation de ce petit personnage à l’intelligence artificielle qui apparaît sur les sites pour répondre aux questions courantes des clients. Et comme les spécialistes de la blockchain, cette technologie infaillible de stockage et d’échange d’informations qui redistribue les cartes du système bancaire. Ces professions ne sont que des exemples parmi d’autres, tant les banques regorgent de défis techniques à relever et ont besoin de profils qualifiés et spécialisés.
Le digital renouvelle aussi la relation client et le métier de conseiller de clientèle. Avec la dématérialisation des services bancaires, celui-ci doit maîtriser tous les canaux de communication, redoubler d’efforts pour tisser une vraie relation personnalisée avec ses clients et ne plus se limiter à un rôle d’informateur, mais apporter une expertise à forte valeur ajoutée. Le métier n’en est que plus intéressant et valorisant.
La banque sort des sentiers battus
La banque s’affranchit de ses frontières et investit d’autres territoires. Elle entend proposer le meilleur là où on ne l’attend pas forcément. Si depuis longtemps les commerciaux sont chargés de vendre des produits d’épargne, de crédit et d’assurance, des établissements comme le Crédit Mutuel investissent le secteur de l’immobilier (distribution, promotion/marchands de biens/maîtrise d’ouvrage, aménagement foncier et gestion immobilière) et développent des services de téléphonie ou encore de télésurveillance.
Le milieu bancaire propose ainsi une large palette de métiers. Et les passerelles et évolutions ne sont pas rares. Et pour cause, les banques accordent une vraie importance à la formation de leurs salariés puisque 4,5 % de la masse salariale est dédiée à la formation continue (contre 2 à 3 % dans le reste de l’économie)[3]. Ceci explique sans doute pourquoi la plupart des salariés du secteur bancaire y restent fidèles tout au long de leur carrière.
[1]. Dans les banques adhérant à la Fédération Bancaire Française (FBF), chiffre 2019
[2]. Au sein de la branche Association Française des Banques (AFB) de la FBF, chiffre 2019
[3]. Association Française des Banques (AFB), chiffre 2019
Article réalisé dans le cadre d'un partenariat avec letudiant.fr